Le tramway à Orléans c’est une histoire ancienne. La concession du premier tramway orléanais, à traction hippomobile date de 1876. La première ligne était mise en service en 1877 entre la bascule des Aydes, à la limite de Saran et la limite sud d’Orléans. Elle traversait le centre en desservant la place du Martroi et la gare de Paris-Orléans. En atteignant le pont d’Olivet, la ligne s’étendait sur 7 km.
Le tram à Orléans en quelques chiffres clefs
Le réseau de tramway d’Orléans dessert le centre ville bien sûr et cinq communes de son agglomération. Il est exploité par Keolis. Il disposait lors de son ouverture en 2000 de la plus longue ligne de tramway de France. C’est en 2012 que Orléans se dote d’une seconde ligne pour un réseau long globalement de 29 km. Le réseau de tramway est alimenté en 750 V courant continu, soit par ligne aérienne de contact (LAC) soit par Alimentation par le sol (APS).
Une nouveauté technologique française pour le tramway d’Orléans
La ligne B du tram à Orléans ne dispose pas de caténaire. La ligne B est une ligne Est-Ouest qui relie La Chapelle-Saint-Mesmin à Saint-Jean-de-Braye en passant par le centre-ville d’Orléans. Inaugurée en 2012 elle mesure près de 12 km et dessert 25 stations. Elle est équipée du fameux système d’alimentation par le sol (APS) d’Alstom afin de se passer de ligne aérienne de contact peu esthétique il est vrai.
L’alimentation par le sol en quelques mots
L’alimentation par le sol ou APS est une méthode d’alimentation électrique pour tramways qui permet de remplacer la ligne aérienne de contact et les caténaires. Ce système a été conçu en 1994 par Michael Goulet puis exploité par Alstom. À ce jour, Alstom demeure le seul fabricant – cocorico – à offrir ce type de solution d’alimentation par le sol.
Cette solution consiste en l’implantation d’un troisième rail entre les deux autres rails destinés aux roues du tram et en l’utilisation de conducteurs sous le tramway. Le rail d’alimentation est segmenté en tronçons qui sont alimentés uniquement lorsqu’ils sont entièrement recouverts par le tram, évitant ainsi tout risque d’électrocution pour les autres usagers dont l’ampleur prévient un double contact fatal.
L’APS est actuellement utilisée à Bordeaux, Reims, Angers, Tours. C’est à Bordeaux qu’a été réalisée la première implantation commerciale dans le monde de cette technologie. Ce système équipe le tramway d’Angers, celui de Reims, Orléans donc et celui de Tours.
Le surcout de l’APS serait de l’ordre de 2,5 millions d’euros par kilomètre et de 50 000 € par rame, par rapport à l’alimentation par ligne aérienne de contact. Ce surcoût est à ajouter au coût de construction du km de tramway qui varie de 150 à 300 millions d’euros. La solution APS représente donc un surcoût de l’ordre de 10% à 20% selon les cas.